En marchant dans la montagne, vous allez vous trouver face à un certain nombre de ruisseaux, rus, gaves, ruisselets et autres cours d’eau. Certains sont si petits qu’il suffit de les enjamber, tandis que certains nécessitent un pont, ou quelques heures de marche supplémentaire pour être traversés en sécurité. Cet articles concernent ceux qui ne sont ni trop grands, ni trop petits, en quelque sorte, les ruisseaux moyens.
Comment traverser ces ruisseaux?
En voici un exemple, caché derrière un tronc.
Eh bien, cher lecteur, je suis contente que vous me posiez la question !
1- Sur un tronc d’arbre.
De toute évidence, pour traverser sur un tronc d’arbre, vous devez avoir un tronc d’arbre. Si aucun n’est fourni, reportez vous aux solutions 2 ou 3.
a- L’Équilibriste
L’équilibriste marche sur le tronc avec son sac à dos, utilisant ses bâtons soit dans l’eau si c’est possible, soit comme un équilibriste. L’équilibriste n’est pas toujours gracieux, et doit parfois courir un peu et agiter les bras pour ne pas tomber.
Belle démonstration de notre ami Dundle.
b- La Tortue
Lentement, mais sûrement, telle est la devise de la tortue. Il commence en général comme l’Équilibriste, mais décide qu’il est beaucoup plus sécuritaire d’ajouter les mains sur le tronc d’arbre et d’avancer plus lentement, sur quatre points d’appui. Pour exécuter la manoeuvre de la tortue avec succès, il vous faut un sac à dos très bien équilibré, sinon vous risquez de vous retrouver dans le ruisseau, accroché au tronc et jurant par tous les dieux.
Ici, notre ami le Tyrex nous démontre pourquoi il faut éviter à tout prix la méthode de la tortue.
Les avantages de traverser sur un tronc d’arbre sont évidents, et s’il y en a un, je vous engage à l’utiliser! Vous n’avez pas besoin d’enlever vos bottes, vous traversez en 3 secondes (ou 5 minutes, avec la méthode de la tortue) et vous continuez joyeusement votre chemin. Comme inconvénient, je dirais juste: ne tombez pas!
Pour votre information: ceci n’est pas un tronc d’arbre, mais un pont !
2- Traverser à pied, avec bottes
Parfois, c’est la seule option valable, dans le cas d’un gros ruisseau (ou l’option 3 est difficile), et sans tronc.
a-Le Sage
Le Sage est organisé et a des crocs exprès pour ça. Il remonte ses pantalons, attache ses bottes autour de son cou et marche tranquillement de l’autre côté.
b-Le Fakir
Le Fakir n’a pas de crocs, mais ne veut/peut pas traverser sur un tronc. En général, il commence très lentement, prenant en compte la mauvaise combinaison de pieds nus et rochers pointus, mais après quelques pas, alors qu’il réalise le froid extrême de la rivière et son erreur de jugement, il se met à courir en couinant et éclaboussant bruyamment.
Est-ce que vous voyez un peu comme ils sont pointus, ces cailloux ?? Soyez un sage, apportez des Crocs ! (ou des chaussures similaires, je ne suis pas sponsorisée par Crocs !)
Pour cette solution, il faut enlever vos bottes. C’est très pénible, croyez moi. Vous devez aussi remonter vos pantalons. Si vous êtes une créature de taille réduite, comme par exemple, une chouette bleue, vos pantalons vont être mouillés parce que vous allez accidentellement mettre votre pied dans un trou. Ça arrive à chaque fois. Cette solution implique aussi de marcher dans de l’eau habitée par des gobelins des glaces qui vous mordent les mollets, certainement pas mes gobelins préférés, et ce que je veux dire, c’est que je ne suis pas une fan de cette solution !
Ne vous laissez pas tromper par cette belle scène ensoleillée: les gobelins vous attendent !
Certes, parfois, c’est le seul choix valable…
3- Traverser à pied, avec bottes
Le Sprinter
Le Sprinter ne veut pas enlever ses bottes (ou tout simplement n’aime pas l’option 2), fait grandement confiance à l’imperméabilité de ses chaussures et porte des guêtres en gore-tex (comme cette Chouette vous connaissez). Le Sprinter doit d’abord trouver un endroit ou le ruisseau est peu profond, et relativement plat. Ensuite, il prend son élan et essaie de toutes ses forces de faire un Jésus (je veux dire, marcher sur l’eau et tout, pas de fabriquer une saucisse, ça n’aurait pas de sens), courant légèrement à travers le cours d’eau, sautant gracieusement de rocher en rocher.
Démontré avec grâce et élégance par vôtre humble chouette (c’est utile de pouvoir menacer l’illustrateur)
C’est un peu ma méthode préférée, mais il faut accepter la forte possibilité d’avoir de l’eau dans vos bottes pour le reste de la journée (yay! des pieds mouillés!). La recherche d’une bonne place pour traverser peut aussi être longue et difficile.
Et vous, quel est votre préféré ? Connaissez-vous une quatrième méthode ?
Bonne traversée !